Choisir entre praticien libéral ou salarié : ce qu’il faut savoir
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Lorsque vous obtiendrez votre diplôme, il vous faudra choisir le statut sous lequel vous souhaitez exercer en tant que professionnel de santé. Que vous optiez pour le libéral ou le salariat, chaque statut présente ses propres avantages et inconvénients. Il est crucial de bien comprendre ces différences pour faire un choix éclairé qui correspond à vos besoins. Gardez à l’esprit que cette décision n’est pas irréversible ; vous aurez la possibilité de changer de statut tout au long de votre carrière.
Distinction entre libéral et salarié
Concernant la rémunération, un praticien libéral est rémunéré à l’acte, tandis qu’un salarié reçoit un salaire fixe mensuel. En tant que praticien libéral, vous devrez choisir votre mode de facturation parmi les options suivantes :
- Secteur 1 : Les tarifs que vous appliquez correspondent à ceux fixés par la convention médicale, qui servent de référence pour le remboursement par la Sécurité sociale.
- Secteur 2 : La Sécurité sociale rembourse selon la convention médicale, mais vous fixez le tarif de la consultation.
- Secteur 3 (non conventionné) : Vous êtes libre de fixer vos tarifs, mais les remboursements par l’Assurance Maladie seront basés sur des tarifs d’autorité (par exemple, de 0,43 à 0,61 euro pour une consultation de médecine générale, de 0,85 à 1,22 euro pour une consultation chez un spécialiste, selon votre lieu d’exercice).
Lieu d’exercice
En général, un professionnel de santé salarié travaille dans une structure de santé, qu’elle soit publique ou privée. Cela peut inclure des hôpitaux, des maisons de santé, des EHPAD ou des cliniques.
À l’inverse, un praticien libéral exerce dans son propre cabinet, seul ou en partage avec d’autres professionnels du même statut. Un libéral peut également travailler dans une clinique tout en gardant son statut.
Le cas particulier du praticien hospitalier
Suite au Décret n°2022-134 du 5 février 2022, un praticien hospitalier, qui exerce en tant que salarié dans un hôpital, doit consacrer l’intégralité de son activité à l’établissement de santé et à ses partenaires. Concernant la gestion de son temps de travail, le salarié hospitalier est soumis à des règles strictes. Selon l’article R. 6152-26-1, pour modifier son temps de travail, il doit en faire la demande deux mois à l’avance auprès du directeur de l’établissement, qui rendra une décision après consultation.
Avantages et inconvénients de chaque statut
Le choix entre ces deux statuts dépend de divers critères, tels que les exigences administratives, la gestion du temps et le type de rémunération. Voici un aperçu des principales différences :
Un praticien en libéral est rémunéré à l’acte, tandis qu’un salarié perçoit un salaire mensuel. Ce statut peut offrir des honoraires intéressants selon le secteur choisi, ainsi qu’une plus grande flexibilité dans l’organisation de votre emploi du temps.
Cependant, le libéral doit faire face à une multitude de démarches administratives et à des charges comme le loyer d’un cabinet, l’achat de matériel ou la souscription à diverses assurances, ce qui n’est pas le cas pour un salarié, qui évolue dans un cadre institutionnel avec un contrat comportant plusieurs protections.
En fonction de vos préférences et de vos besoins, il est donc important de bien évaluer les avantages et inconvénients de chaque statut afin de choisir celui qui vous conviendra le mieux.
Régime social des professionnels de santé
Il est également pertinent d’examiner le régime social des professionnels de santé, qui varie selon qu’ils soient libéraux ou salariés.
Comme mentionné précédemment, si vous optez pour le statut libéral, vous serez confronté à plusieurs démarches administratives, notamment lors de la création de votre activité. Si vous appliquez les tarifs conventionnés par l’Assurance Maladie (secteur 1 ou 2), vous serez classé dans la catégorie des Praticiens et Auxiliaires Médicaux Conventionnés (PamC) si vous êtes infirmier, sage-femme, masseur-kinésithérapeute, chirurgien-dentiste, médecin généraliste, ou directeur de laboratoire d’analyses médicales. Il vous faudra également faire une demande d’ouverture de droits à l’Assurance Maladie et d’admission à l’assurance volontaire individuelle pour les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Pour les praticiens libéraux, il est nécessaire de payer des cotisations sociales à l’Urssaf. Ces paiements, qui peuvent être effectués en ligne, sont réalisés mensuellement ou trimestriellement. Le montant des cotisations est basé sur vos revenus professionnels et peut varier d’un praticien à l’autre. Il est à noter que durant vos premières années de pratique, un calcul forfaitaire est appliqué ; en 2023, ce montant s’élevait à 8 358 euros.